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Exposition « Île isolée » du 30 septembre au 23 octobre 2022 à l'espace Saint-Ravy

Actualité publiée le 02/10/2022

L’Espace Saint-Ravy a le plaisir d’accueillir Yang YUE, diplômée du MO.CO. École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier en 2021. Pour cette exposition, l’artiste présente plusieurs vidéos, photos et installations qui mettent en scène son vécu marqué par les mœurs de son pays d’origine, la Chine, et son intégration à la vie occidentale plus libre. Ses œuvres sont des témoignages assez forts, psychologiquement et symboliquement, dans lesquels Yang YUE se met à nu et essaie d’exorciser le passé, par un processus induisant parfois la destruction de ses créations et la dénonciation de l’emprise patriarcale subie par les femmes.
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L’arrivée en France de Yang YUE la confronte à la découverte des différences d’éducation et de vie. L’artiste approfondit sa réflexion et critique des stéréotypes attachés à ces deux cultures en abordant les notions de libération et d’émancipation, en en mélangeant les codes et les symboles, notamment dans la performance Freedom ou dans la vidéo The way it was, où deux bougies rouges (brûlées lors des mariages ou d’heureux évènements en Chine) sont scellées ensemble et se consument par les deux bouts. L’artiste y traite des injustices de la condition féminine dont celle de sa mère — face au mariage, et mélange ainsi les sentiments ambivalents de joie, de colère et de peine.

La Cage VISA 2022 vidéo © Yang YUE La Cage VISA 2022 vidéo © Yang YUE

Elle détourne par exemple des objets traditionnels de la culture chinoise pour montrer l’oppression et la douleur des traumatismes de l’enfance : les bois de cerf (élément central de la médecine traditionnelle chinoise) étouffés dans des cordes dans l’installation Run! ou l’origami dans l’œuvre Metamorphosis, qui montre sa quête d’identité et sa volonté de s’envoler vers un ailleurs.

Childhood 2020 vidéo © Yang-YUE Childhood 2020 vidéo © Yang-YUE

Dans la vidéo Childhood, l’artiste met le feu à la reproduction miniature de son lit d’enfant. Ce geste de destruction marque la fin de l’enfance, l’assomption de la sexualité, mais surtout un lâcher prise sur ce passé et les espoirs déçus qui y étaient rattachés.

L’arrivée en France la confronte aussi au questionnement sur les notions de liberté, d’abandon, de perte et de destin. Dans la vidéo Tearing apart, le choix des couleurs des fleurs symbolise les différents sentiments : le rouge pour l’amour et la passion, le blanc pour la liberté et la pureté, le jaune et l’orange pour l’amitié et le sentiment entre-deux. L’artiste fait d’ouvrir ces fleurs artificiellement par différentes paires de mains. Ce geste d’accélération du processus naturel d’éclosion détruit ces sentiments dans cette cage que symbolisent les écrans.

Disappearing © Yang YUE Disappearing © Yang YUE

Dans les installations vidéo Maniac, suite de Je m’en fou, Yang Yue montre la tentative avortée de se libérer et de s’affirmer. Elle mélange le mythe de Sisyphe à des formes du test de Rorschach1 en jouant avec une encre mouvante dans l’eau qui s’efface et réapparaît inlassablement dans un lavabo.

Dans l’installation Dreaming of an eagle, l’artiste présente un cahier personnel alternant pages blanches et écrites (en français ou en chinois), images récupérées (cartes postales...), dessins, esquisses de projets, sur lequel est projeté le texte d’un rêve sur le voyage dont l’interprétation onirocritique est liée à la prise de décision et à la mort. Enfin, dans l’installation vidéo My Palace, Yang Yue se filme floue en train de dormir et montre son subconscient s’éloigner du monde, continuant ainsi à questionner son positionnement en tant que personne étrangère dans les différentes relations avec les autres et face au monde. » Caroline CHABRAND

« La douleur est l’émotion qui me touche le plus. J'essaie de rendre les sentiments abstraits et les sensations indescriptibles visibles en utilisant les métaphores dans mon travail. Je cherche ce qui mène à la douleur, et le pont qui lie le monde mental et la réalité.

Je ressens constamment de la douleur dans les relations intimes en raison de mes traumatismes d'enfance. Mon travail n'est pas une tentative de définir la douleur, mais de découvrir à quoi elle ressemble, quelle est sa forme.

J'utilise une approche lente et poétique pour illustrer ma compréhension du chagrin et la crainte de la séparation. J'essaie de trouver un lien avec le monde réel.

Je me demande en même temps si ma souffrance est liée à la volonté individuelle, ou si elle est liée à l'inévitabilité et à l'incontrôlabilité de la séparation. »

Yang YUE

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