Montpellier et sa Métropole s'engagent pour préserver la biodiversité aux côtés du CEFE
Soucieuses de préserver les richesses naturelles exceptionnelles de leur territoire, classé parmi les 35 "hotspots" mondiaux de la biodiversité, la Ville et la Métropole de Montpellier ont signé, le 4 novembre 2021, une convention de partenariat pluriannuelle avec le Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE).
Ce centre de recherche de renommée internationale, l'un des plus importants en France, s'associe aux collectivités locales pour un objectif commun : protéger et valoriser la biodiversité dans les espaces verts naturels protégés du territoire métropolitain.
Un partenariat renforcé pour une action plus efficace
Cette convention, qui s'étend sur la période 2021-2026, vient consolider une collaboration déjà fructueuse entre les 3 parties, initiée il y a plus de 20 ans. Elle permet de structurer et d'amplifier les actions menées en faveur de la biodiversité, en s'appuyant sur les recherches de pointe menées par les scientifiques du CEFE.
Elle a pour objet d’initier et animer un réseau de réflexion et d’actions réunissant les personnels du CEFE, de la Métropole et de la Ville de Montpellier, de mobiliser les acquis scientifiques les plus récents sur la biodiversité pour élaborer une stratégie territoriale ambitieuse.
3 axes de coopération majeurs
Le partenariat entre le CEFE, la Ville et la Métropole de Montpellier s'articule autour de 3 axes principaux :
- Améliorer la connectivité des espaces verts pour favoriser la circulation des espèces et la préservation de la biodiversité dans les paysages urbains.
- Comprendre et lutter contre les impacts du changement climatique et des invasions biologiques sur la biodiversité en milieu urbain, en développant des stratégies de gestion adaptées.
- Inventorier, valoriser et partager les connaissances et les outils de sensibilisation auprès des acteurs et du grand public pour améliorer la compréhension et l'appréciation de la biodiversité.
Un engagement fort pour l'avenir
En s'unissant à l'expertise scientifique du CEFE, la Ville et la Métropole de Montpellier affirment leur volonté de placer la préservation de la biodiversité au cœur de leurs politiques publiques. Ce partenariat permettra de mettre en œuvre des actions concrètes et ambitieuses pour protéger les richesses naturelles exceptionnelles du territoire et assurer un avenir durable pour les générations futures.
À propos du CEFE
Le Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) est une Unité Mixte de Recherche (UMR) sous tutelle du CNRS, de l'Université de Montpellier (UM), de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE) et de l'Institut de Recherche sur le Développement (IRD).
Créé en 1961, il s'agit d'un des plus importants centres de recherche en écologie en France, reconnu pour ses travaux sur la dynamique, l'évolution et le fonctionnement de la biodiversité, notamment en réponse aux changements globaux.
Le CEFE mène des recherches de pointe en écologie évolutive, sur la biodiversité, l'écologie fonctionnelle et les interactions écologie et société. Il s'implique également dans la structuration de la recherche en biodiversité à Montpellier et développe des activités transverses telles que l'écologie urbaine.
Projets menés dans le cadre de la Convention
Projets menés en 2024
- Estimation génétique de la connectivité Ville Campagne pour les Sangliers - Simon Chamaillé
- Le Thym en Ville : existe-il un lien entre diversité chimique et îlots de chaleur urbains ? - Perrine Gauthier
Poursuite et nouvelles collaborations
- Biodiversité des sols suite aux opérations de désimperméabilisation des cours d’écoles – Louise Edoux et Alan Vergnes
- Projet In My BackYard – Comment les plantes s’adaptent au changement climatique et au déclin des pollinisateurs en milieu urbain ? - Pierre Olivier Cheptou
- Projet Scaled-Ecureuil : participation aux relevés de terrain sur le territoire de la ville de Montpellier
- MedLez - Médiation autour de la préservation des zones humides: le bassin versant du Lez et la Loutre d'Europe comme cas d'Etude - O. Gimenez
Etude sur la richesse cachée des prairies urbaines
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Les prairies des parcs urbains recèlent une biodiversité étonnante. Pour mieux comprendre et préserver ces richesses naturelles, la Direction Paysage et Biodiversité de la Ville de Montpellier, en collaboration avec le CEFE-CNRS, a lancé une étude inédite sur la diversité végétale de ses espaces verts.
Un protocole scientifique rigoureux
Inspiré du programme de science participative "Florilèges" du Muséum National d'Histoire Naturelle, le suivi scientifique s'est déroulé sur 10 m² dans chaque parc étudié. L'objectif ? Recenser la flore avec précision, analyser sa fréquence, sa biologie, son écologie et la structure de la végétation.
128 espèces recensées : un trésor végétal en plein cœur de ville
Résultat : 128 espèces végétales ont été identifiées, révélant une richesse insoupçonnée au cœur de la ville. Parmi elles, le plantain lancéolé, présent dans tous les parcs, côtoie le liseron des champs, la mauve sylvestre et une variété de graminées typiques de la région méditerranéenne.
Une diversité bien supérieure au nord de la France
En moyenne, 28 espèces ont été recensées par parcelle de 10 m², soit 2 à 3 fois plus qu’au nord de la France. Cette richesse végétale exceptionnelle témoigne du climat et de l'environnement uniques de la région méditerranéenne.
Un outil précieux pour une gestion durable des espaces verts
Les données collectées permettront d'établir un état des lieux précis de la flore urbaine et d'identifier les facteurs influençant sa diversité. Ces informations précieuses guideront la gestion durable des espaces verts, favorisant l'épanouissement de la biodiversité et le bien-être des habitants.
Au-delà de sa dimension scientifique, cette étude vise également à sensibiliser le public à la richesse cachée des prairies urbaines.
L’observation des mésanges urbaines
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Qui n’a jamais vu ces jolis petits oiseaux chamarrés, colorés tantôt de jaune, noir ou bleu se poser sur son balcon ou dans son jardin ?Ce sont probablement des mésanges, ces oiseaux familiers de nos villes !
Depuis 2010, pour mieux comprendre les habitudes de vie des espèces sauvages en milieu urbain, le CEFE-CNRS et l’Université de Montpellier mènent un suivi minutieux de la reproduction de la mésange charbonnière et de la mésange bleue. Une étude passionnante qui se déroule au cœur même de la ville, avec la collaboration précieuse des agents de la Direction Paysage et Biodiversité de Montpellier.
Pourquoi les mésanges ?
Ces oiseaux ont été choisis pour plusieurs raisons : ils sont omniprésents dans nos parcs et jardins, mais aussi dans des zones plus artificialisées (comme le long des routes). De plus, ils apprécient les nichoirs artificiels et se laissent facilement manipuler, ce qui en fait des sujets d'étude idéaux pour les écologues.
Près de 250 nichoirs disséminés dans la ville
Pour mener à bien cette recherche, les équipes du CEFE et du CNRS, accompagnées des agents de la Direction Paysage et Biodiversité, ont installé près de 250 nichoirs dans 5 secteurs de la ville : la Mosson, le zoo de Lunaret, Grammont, Font-colombe et le Mas Nouguier.
Un suivi minutieux pour comprendre leur vie
Cette étude, qui s'intéresse à la fois à l'écologie, à la démographie, au comportement et à l'évolution des mésanges en ville, nécessite un suivi rigoureux chaque printemps. Au programme : observation des nids et des nichées, détermination de l'âge des poussins, baguage des oiseaux et mesures morpho-métriques.
Des visites hebdomadaires pour ne rien manquer
Les nichoirs sont visités une fois par semaine entre mi-mars et mi-juillet. Une opération délicate qui requiert une grande expertise pour ne pas perturber les oiseaux. L'occasion d'observer la construction du nid, la ponte, les éclosions... des moments précieux pour mieux comprendre le cycle de vie de ces petits volatiles.
Comprendre l'impact de l'homme sur la faune sauvage
L'objectif principal de cette étude est de déterminer comment les facteurs humains tels que le bruit, la lumière, la pollution chimique, les dérangements et les ressources alimentaires, influencent la faune sauvage. Des informations capitales pour mieux protéger la biodiversité en milieu urbain.
Le saviez-vous ? Les mésanges sont de bons auxiliaires à accueillir au jardin !
Les mésanges sont très utiles dans les jardins puisqu’elles débarrassent les plantes des arthropodes parasites. Elles chassent notamment les coléoptères, mouches, punaises, pucerons adultes mais se délectent également d'œufs et de larves de diverses espèces. Fait remarquable, un couple de mésanges apporte jusqu’à 10 000 chenilles à sa nichée durant l’élevage !
Elles constituent ainsi un auxiliaire précieux dans la lutte contre la chenille processionnaire dans les premiers stades de développement ou sur les papillons adultes, puisqu’elles évitent de manger les chenilles poilues.
Mésange charbonnière
- Nom scientifique : Parus major
- Longueur : 14 cm ; Masse : 18 g
- Caractéristiques : tête noire et joues blanches, plastron jaune présentant une bande centrale noire également appelée ‘cravate’, ailes bleues grisâtre
- Nid : dans une cavité existante, avec des brindilles et de la mousse, achevé par des poils
- Reproduction : ponte entre avril et juin de 3-12 œufs blancs tachetés de brun-rouille au culot
- Alimentation : Arthropodes ; graines et fruits.
- Habitat : forêts mixtes ou de feuillus, bosquets, jardins, haies, parcs
Mésange bleue
- Nom scientifique : Cyanistes caeruleus
- Longueur : 11,5 cm ; Masse: 11 g
- Caractéristiques : Calotte sur la tête bleue et joues blanches, ailes et queue bleutés, dos verdâtre et plastron jaunâtre
- Nid : dans une cavité existante tapissée de mousse, achevé par des poils, plumes et dans certains cas de plantes aromatiques
- Reproduction : ponte entre avril et juillet de 5-15 œufs blancs tachetés de brun-rouille au culot
- Alimentation : arthropodes, graines et fruits
- Habitat : forêts de feuillus et jardins arborés
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Vales de plantación e instalaciones para la fauna
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