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En chemin vers la transition agroécologique

Temps de lecture : 4 minutes

Une grande diversité de paysages

Du Pic-Saint-Loup à la mer, le territoire de la métropole de Montpellier abrite une multitude d’espaces naturels. Ils se divisent en 3 ensembles :

  • le grand amphithéâtre de la garrigue (au Nord), traversé par de nombreux cours d’eau, qui ont sculpté au fil du temps des petites vallées de garrigues et boisements.
  • la plaine urbaine et agricole (au centre), mosaïque agricole entourant les zones urbaines, irriguée par des rivières jusqu’à la mer.
  • le secteur littoral (au sud), composé d’étangs, canaux et digues.

Ces zones naturelles représentent un enjeu important pour chacun d’entre nous. Qu’elles aient une fonction agricole, environnementale, esthétique ou de développement, il est nécessaire de les préserver et de les valoriser durablement.

Milieux agricoles : une identité encore marquée

Au total, les terres agricoles représentent 12 770 hectares dans la métropole, dont 35% dédiés à la vigne, 31% pour les prairies et parcours (étendues pâturées clôturées ou non) et 28% dévolus aux cultures annuelles.

Elles se concentrent sur 3 secteurs : la Plaine Ouest (côté Fabrègues) Cadoule et Bérange (poumon vert s’étendant de Vendargues à Montaud, Beaulieu et Saint-Brès). La filière viticole occupe évidemment une place économique importante.

Il est essentiel de valoriser cette activité et de maintenir la diversité des cultures. La Métropole compte d’ailleurs plusieurs appellations viticoles, d’olives, d’huile d’olive… Autant de produits qui permettent au territoire de rayonner.

Les exploitations agricoles de la Métropole :

  • 20% en bio
  • 50% en AOC/IGP 
  • 1/3 travaillent en circuits courts
  • 10% ont des activités de transformation et/ou de diversification

Vers une agroécologie à grande échelle

Montpellier Méditerranée Métropole a fait le choix d’une transition vers l’agroécologie. Les 2 objectifs : reconquérir des terres agricoles, et faire évoluer les pratiques, pour être plus en phase avec la société.

Ces objectifs se déclinent en plusieurs actions :

  • Mobilisation du foncier agricole, à l’échelle de la Métropole et des communes, pour installer des agriculteurs et agricultrices respectant certaines clauses environnementales. 
  • Préservation du foncier agricole, à travers les documents d'urbanisme (lien vers page SCoT et PLUi).
  • Maîtrise foncière, au moyen d’expérimentations favorisant la diversification et la transmission d’exploitations.
  • Une reconquête de friches agricoles, par la création d’associations foncières agricoles.
  • Intégration de projets agricoles et alimentaires dans les opérations d’aménagement.

Quelques exemples : 

  • La ferme de la Condamine : menée par un collectif, cette ferme urbaine a été créée dans le cadre d’un appel à projets de la Métropole. 4.8 hectares de terres sont exploités avec un objectif de production à visée alimentaire et respectueuse de l’environnement.
  • Le Maraîcher de Viviers : à Jacou, 4.5 ha cultivés ont été confiés par la Métropole à un exploitant pour une agriculture écologique destinée à la consommation en circuit court.
  • L’agriparc des Bouisses : 100 ha sont sanctuarisés pour constituer l’agriparc des Bouisses. Il se compose de parcours, aires de jeux pour enfants, un jardin partagé forestier, etc. 
  • L’agro-écopôle de Mirabeau : exploitation florissante ayant peu à peu décliné, Le Domaine de Mirabeau (220 hectares sur la commune de Fabrègues) a été racheté par la commune pour préserver son caractère agricole. Avec l’aide du Conservatoire d’Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon, elle a développé un projet autour de l’agroécologie, lauréat en 2017 de l’appel à projets « Sites pilotes pour la reconquête de la biodiversité ».
  • L'agriparc du Mas Nouguier : à deux pas du quartier Ovalie, ce sont 10 hectares exploités en agriculture biologique : vignes, ruches, oliviers. Divers ateliers et activités pédagogiques sont proposés à la population. L’espace est un lieu de balade apprécié des Montpelliérains.

Accompagner cette transition

Au-delà de la question des terres agricoles, la Métropole défend une stratégie globale et ambitieuse. Parmi les sujets essentiels, on compte l’évolution de la gestion de la ressource en eau, face au défi du changement climatique et de l’évolution des besoins (aires d’alimentation de captage prioritaires, zones de sauvegarde). Mais aussi la protection de la biodiversité (secteur Natura 2000).

Accompagner

La transition agroécologique ne peut exister sans aider le développement de l’agriculture biologique et de Filières à bas niveau d’impact (Projet Fibani), économes en intrants et eau.

Promouvoir

Les agriculteurs sont sensibilisés et formés sur les sujets et pratiques agroécologiques : alternatives au désherbage, techniques de semis, résilience des sols, compostages de déchets verts à la parcelle…

Aider

La Métropole élabore un nouveau schéma de desserte en eau brute. L’objectif : aider concrètement les agriculteurs et agricultrices à faire face aux changements climatiques et à développer des techniques d’irrigation raisonnée.

Par ailleurs, la Métropole participe au déploiement d’Agripredict, un service d’alerte aux événements extrêmes, comme les catastrophes climatiques.