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La voiture

Stopper le trafic de transit en centre-ville. Tel est l’objectif premier du nouveau plan de circulation mis en place en juin 2022. Un moyen, pour la Métropole et la Ville de Montpellier, de traiter cette question complexe des embouteillages, qui engendrent du temps perdu, de l’argent gaspillé, et des atteintes à la santé en raison de la pollution de l’air.
Temps de lecture : 9 minutes

Réduire le trafic et lutter contre la pollution de l’air

2 problématiques imposent de repenser la circulation :

  • L’inflation du nombre de voitures : la menace de la thrombose. L’attractivité de la métropole engendre une forte croissance de la démographie, qui injecte dans le trafic de plus en plus de voitures. Le nombre de véhicules légers entrant chaque jour dans Montpellier était de 77 700 en 2017. Il est estimé à 89 370 pour 2025 et à 94 000 pour 2030, alors que la population devrait augmenter de 20 %. Ce sont ainsi 6 000 véhicules de plus qui sont immatriculés dans la métropole chaque année.
  • Une alarmante pollution de l’air : l’aggravation des difficultés respiratoires. Dans l’aire urbaine de Montpellier, le trafic routier est à l’origine de 82 % des émissions de dioxyde d’azote et de 30 % des émissions de particules fines.

Les 7 objectifs du nouveau plan de circulation

  • Mettre fin au trafic de transit dans le centre-ville, notamment dans le tunnel de la Comédie pour éviter que la circulation qui empruntait l’avenue Clemenceau, fermée aux voitures pour permettre le passage de la ligne de tramway, n’asphyxie les petites rues du quartier ;
  • Organiser la circulation entre les quartiers : à la fois sur les boulevards de ceinture pour les usagers de la ville, mais également la circulation de transit sur les grands contournements pour les usagers venant de l’extérieur : le LIEN (Liaison Intercantonale d’Évitement Nord), le COM (Contournement Ouest de Montpellier), la DEM (Déviation Est de Montpellier); 
  • Adapter le fonctionnement de la ville à la ligne 5 de tramway et aux futures lignes de bustram ;
  • Offrir plus de place au vélo, notamment en adaptant les rues nécessaires au Réseau Express « Vélolignes montpelliéraines » ;
  • Élargir le centre-ville piétonnier pour un grand cœur de métropole ;
  • Faciliter la desserte locale, les livraisons, l’accès aux commerces et aux parkings de centre-ville en les rendant plus lisibles ;
  • Aller vers une ville apaisée, plus conviviale, à hauteur d’enfant.

Un double contournement du centre-ville

Passer par le centre-ville pour traverser complètement Montpellier ou pour aller d’un quartier à un autre, est la principale cause des embouteillages. Il faut donc impérativement réduire ce trafic de transit.

2 itinéraires sont prévus par les boulevards et par des contournements routiers :

  • Un contournement par des avenues qui irriguent l’Ouest, le Nord et l’Est de la ville et, au Sud, par l’A709 ;
  • Un contournement par 3 systèmes routiers qui réduiront chacun le trafic de transit dans Montpellier :
    • Le LIEN (Liaison Intercantonale d’Évitement Nord), réalisé par le Département de l’Hérault, entre Saint-Gély-du-Fesc et l’A750. Le dernier tronçon, de Saint-Gély-du-Fesc vers Bel Air et l’A750 est en cours de réalisation ; ouverture prévue en 2026.
    • Le COM (Contournement Ouest de Montpellier) entre l’A750-N109 et l’A709. Le projet était enlisé depuis les années 90. À la faveur de la négociation avec l’État, la Métropole et la Ville ont obtenu qu’il soit financé sans argent public. Les services de l’État estiment que le COM permettra de diminuer d’un tiers la durée de parcours sur certaines portions et, globalement, d’économiser 10 000 heures de temps de transport par jour. Sa mise en service est prévue en 2029/2030.
    • La DEM (Déviation Est de Montpellier). Le Département de l’Hérault étudie sa réalisation prévue à l’horizon 2029/2030.

Des solutions pour éviter les embouteillages

La stratégie de mobilités, dans laquelle la Métropole et la Ville de Montpellier sont engagées, apporte un ensemble de réponses pour améliorer la circulation et réduire les embouteillages. En effet, elle déploie les alternatives à la voiture, comme le vélo, la marche, les transports en commun, poussés par leur gratuité et par l’extension de l’offre : lignes 1 à 5 de tramway, bustrams

De plus, des solutions sont en place pour éviter les embouteillages : des parkings et des dispositifs pour utiliser la voiture autrement.

Des parkings pour accéder facilement au centre-ville

Accéder au centre-ville sans difficulté en se garant aisément, c’est possible : 

  • avec les Parkings Relais implantés sur les lignes de tramway (2 P+Tram supplémentaires sont en cours de construction à Girac et Gennevaux pour la ligne 5) ;
  • avec les autres parkings proches du centre-ville ou dans le centre-ville.

Le tunnel de la Comédie conforte sa fonction d’accès aux 1 200 places des parkings de la Comédie et du Triangle. Si le trafic de transit est exclu, le parcours jusqu’à ces parkings est conforté.

Autopartage et covoiturage

2 dispositifs sont proposés dans la métropole :

  • Le covoiturage domicile-travail : il a été instauré par la Métropole, en partenariat avec la plateforme Klaxit, devenue depuis BlablaCar Daily. Pour le passager, la gratuité est totale si l’arrivée et le départ du trajet se situent dans la métropole. Au 31 octobre 2023, 32 827 personnes y étaient inscrites. En 2023, environ 30 000 trajets par mois, en moyenne, ont été cofinancés. Pour le conducteur, la rémunération est, en moyenne, de 2,60 € par trajet, pour un coût de 3,30 €, compensé par la Métropole. Ce dispositif a été élargi à Sète Agglopole et au Pays de l’Or. 
  • L’autopartage : Modulauto est un service de voitures en libre-service pour les particuliers et les professionnels. Il permet de disposer d’une voiture 7j/7 et 24h/24 dans 80 stations à Montpellier, dont les parkings publics TaM et Effia, ainsi qu’à Castelnau-le-Lez, Juvignac, Lattes et Saint-Jean-de-Védas. 
    Réservation pour 1 heure, 1 jour, 1 week-end ou 1 semaine : site internet ou  04 67 58 06 06.

600 bornes supplémentaires de recharge des véhicules électriques

La Métropole a implanté 66 bornes, avec 150 points de charge. Notamment aux abords de l’Hôtel de Ville et de l’Hôtel de Métropole, dans les zones d’activités, dans les parkings tramway et les parkings relais ainsi que dans les pôles d’échanges multimodaux (Saint-Roch, Baillargues, Villeneuve-lès-Maguelone, gare TGV Montpellier Sud de France).

En 2024, la Métropole a progressivement déployé 600 nouveaux points de charge sur l’espace public avec son partenaire E-totem. La recharge la plus lente sera gratuite pour les métropolitains au travers de l’application M’ticket. Des points de recharge pour vélos à assistance électrique seront également à disposition.

À 30 km/h, plus de tranquillité et de sécurité dans les rues

Sauf exception sur quelques grands axes, depuis le 1er août 2021, la vitesse maximale autorisée dans la « zone agglomérée » de Montpellier est de 30 km/h. Les arguments en faveur de cette mesure sont nombreux, notamment ceux sur la sécurité et, plus généralement, sur la tranquillité dans les rues, grâce à un partage équilibré de l’espace. Cette décision est de la responsabilité des communes. Toutes convergent pour la mettre en œuvre.

Plus de sécurité pour tous

  • La distance de freinage est de 13 mètres à 30 km/h, contre le double à 50 km/h.
  • Le champ de vision du conducteur est plus large. Cela lui permet d’anticiper et d’éviter les accidents.
  • Pour un piéton, le risque de décès est 9 fois moins important à 30 km/h qu’à 50 km/h.
  • Les blessures sont plus légères.

Les autres avantages du 30 km/h

5 progrès à prendre en compte pour lever le pied :

  • La baisse du volume sonore, donc plus de calme.
  • Une ville plus agréable à vivre, plus accueillante pour les enfants et les personnes âgées.
  • Une circulation routière adoucie qui assure une meilleure cohabitation des piétons et des cyclistes avec les automobilistes. Donc des déplacements à pied et à vélo facilités.
  • Des cœurs de ville et de quartiers plus agréables. 
  • Les commerces de proximité renforcés.

7 communes de la métropole ont déjà fait ce choix

Les autres communes ont donné leur accord pour une application progressive.

Dans la métropole, outre Montpellier, 7 communes appliquent la règle du 30 km/h :

  • Castelnau-le-Lez - 80 % des voies  à 30 km/h. Dans le centre, les traversées Hôtel de Ville - place de l’Europe sont à 20 km/h.
  • Grabels - 30 km/h sur les axes principaux.
  • Jacou - 30 km/h à l’exception de l’avenue de Vendargues.
  • Juvignac - 30 km/h dans certaines voies, dont l’avenue du Perret et l’avenue des Hauts de Fontcaude.
  • Pérols - 20 km/h dans le village ancien et priorité aux piétons circulant sur la chaussée. 30 km/h ailleurs.
  • Saint-Drézéry - 30 km/h dans toutes les rues.
  • Vendargues - Circulation à 30 km/h près des groupes scolaires, étendue ensuite à toute la commune en zone agglomérée.

Au terme du mandat, en 2026, toutes les communes de la métropole auront généralisé le 30 km/h.

La ZFE pour lutter contre la pollution de l’air

Depuis le 1er juillet 2022, la « Zone à Faibles Émissions » (ZFE) est mise en place dans la métropole de Montpellier. Ce dispositif national est obligatoire dans 35 agglomérations françaises.

Son objectif : lutter contre  la pollution de l’air. Sa méthode : par étape, restreindre le droit de circuler aux véhicules les plus polluants.

Dans la métropole, la ZFE est une des actions pour améliorer la qualité de l’air, avec les transports en commun  (gratuité et extension du réseau), le vélo (voies réservées et aides) et la  marche.

Faire face à une menace pour la santé

L’air est significativement impacté par les différentes émissions liées au trafic routier : les oxydes d’azote en premier lieu puis les particules fines.

De plus, ces polluants associés aux effets de l’ensoleillement génèrent de l’Ozone dans l’air ambiant. L’ensemble de ces polluants a des effets sur la santé : problèmes respiratoires, maladies cardiovasculaires, risques accrus de cancer…

Les ZFE en 5 points

Les usagers concernés

Les particuliers et les professionnels utilisateurs de véhicules à moteur, voitures, utilitaires, bus, camions et poids-lourds.

Les 2 phases du périmètre concerné

  • Depuis le 1er juillet 2022 : Castelnau-le-Lez, Clapiers, Grabels, Jacou, Juvignac, Lattes, Le Crès, Montpellier, Pérols, Saint-Jean-de-Védas, Villeneuve-lès-Maguelone.
  • À partir du 1er juillet 2026 : les 31 communes de la métropole.

Les vignettes Crit’Air

6 catégories, du véhicule le moins polluant au plus polluant, en fonction de l’énergie utilisée et de la date de mise en circulation. 
Classement selon les informations figurant sur le certificat d’immatriculation (« carte grise »). Vous pouvez demander la vignette sur le site du gouvernement : certificat-air.gouv.fr

Les restrictions 

  • 7j/7, 24h/24.
  • Restrictions progressives, selon le niveau d’émissions de polluants atmosphériques du véhicule, en fonction de la vignette Crit’Air.

Les principales dérogations accordées par la Métropole

Elles résultent de la concertation avec les acteurs politiques et économiques locaux.

  • Véhicule de « petit rouleur » (moins de 8 000 km/an).
  • Véhicule pour l’approvisionnement des marchés.
  • Véhicule d’entreprise dont est prévu le remplacement par un véhicule à énergie alternative.
  • Poids-lourd classé Crit’Air 3 ou Crit’Air 4, carburant au XTL, B100 ou HVO, d’une entreprise de moins de 250 salariés, engagée dans le verdissement de sa flotte.
  • Véhicule comportant un aménagement, avec mention sur le certificat d’immatriculation (VASP, BENNE AMO, BETON, FG TD).
  • Véhicule, sans distinction de vignette Crit’Air, ayant un besoin de circulation inférieur ou égal à 52 jours par année civile.
  • Itinéraires dérogatoires de contournement de la ZFE permettant la continuité du transit routier
  • Accès au réseau de Transports en commun (P+TRAM)
  • Accès parcs d’activités économiques