Des aménagements pour protéger la faune
Des tas de bois, pierriers, nichoirs, gîtes à chauves-souris, hôtels à insectes sont installés pour offrir des zones de refuge et de nidification. Certaines zones plantées (bosquets) sont protégées de l’intrusion du public et des animaux domestiques grâce à des clôtures qui permettent la circulation de la petite faune sauvage.
Les responsables des espaces verts de la Ville agissent pour favoriser le développement de la faune sauvage en appliquant ces principes :
- Conserver les éléments naturels existants comme les branches mortes, les souches d'arbres, les troncs d'arbres coupés et les tas de pierres permet de créer des abris, zones de refuge et de reproduction pour la faune
- Installer des nichoirs pour les oiseaux et des gîtes à chauve-souris
- Mettre à distance le public et la faune domestique portant atteinte à la tranquillité de la faune sauvage sur certaines zones
- Permettre aux animaux de se déplacer facilement entre les différents espaces naturels qu'ils fréquentent.
Des refuges à chauves-souris, nichoirs à oiseaux et hôtels à insectes pour différentes espèces sont installés dans les parcs de Montpellier. Ces dispositifs doivent être positionnés dans une zone à faible dérangement, à l’abri des vents dominants.
Les responsables des espaces verts de la Ville assurent l’installation et l’entretien des gîtes à chauves-souris ou nichoirs, réalisés en bois non traité.
Les pierriers et murs en pierres sèches constituent des micros-habitats qu’il est nécessaire de préserver ou de créer dans les espaces verts pour accueillir la faune : reptiles, insectes, escargots…
Des aménagements pour faciliter le déplacement de la faune
La protection des espaces de nature, du patrimoine arboré et arbustif existant, la plantation de haies, la désimperméabilisation et la restauration des cours d’eau favorisent les déplacements de la petite faune.
Il existe des gestes simples comme pratiquer de petites ouvertures au pied des clôtures grillagées pour faciliter la circulation des hérissons.
Pour les écureuils, 3 écuroducs (dispositifs aériens pour traverser une route entre 2 espaces boisés) ont été installés à Montpellier entre le bois de Montmaur et le zoo de Lunaret. La Ville ambitionne d’en positionner de nouveaux ou d’améliorer ces derniers à la lumière d’une étude en cours sur la localisation des populations d’écureuils sur la Ville.
Les pollinisateurs sauvages : un enjeu majeur pour la sécurité alimentaire
Les populations de pollinisateurs sont aujourd’hui en fort déclin en raison des activités humaines et de l’agriculture intensive. La sauvegarde des pollinisateurs est un enjeu majeur, la sécurité alimentaire des sociétés humaines et la pérennité du monde végétal en dépendent.
La pollinisation est assurée par l’abeille domestique qui produit le miel, mais aussi et surtout par les pollinisateurs sauvages qui sont encore assez méconnus.
On compte plus de 900 espèces d’abeilles sauvages en France, ces espèces solitaires ne nécessitent pas de ruches.
Les syrphes, coléoptères et papillons sont aussi des pollinisateurs sauvages, indispensables à la pollinisation des espèces végétales sauvages mais aussi cultivées.
La protection des pollinisateurs sauvages
Le “Guide de bonnes pratiques : prise en compte de la faune dans les pratiques de gestion des espaces verts et naturels de la Ville de Montpellier” préconise un certain nombre de mesures :
- Préserver le flore spontanée (laisser se développer les plantes indigènes) et opter pour une gestion écologique des jardins,
- Réaliser une fauche tardive des espaces enherbés qui permettent aux insectes de profiter de la floraison des différentes espèces,
- Préserver des espaces non fauchés, espaces laissés en friches qui serviront de zones refuges,
- Planter des plantes locales fleuries :
- Des aromatiques : lavandes, romarin... Des espèces de prairie fleuries, des haies
- Des arbustives et arborées fleuries (aubépines, prunelliers, viornes, amandiers...),
- Diversifier les espèces plantées pour des floraisons étalées sur l’année,
- Limiter ou éviter d’implanter des densités importantes de ruches d’abeilles domestiques pour éviter les phénomènes de compétition pour les ressources avec les pollinisateurs sauvages,
- Développer les microfleurissements (plantations de grimpantes dans les rues) d’espèces diversifiées, et végétalisation des pieds d’arbres permettant de réintroduire du végétal dans des espaces minéralisés.
La création d’habitats favorables aux insectes
Quelques gestes simples suffisent pour transformer des espaces verts et des jardins en refuge pour les insectes :
- Conserver du bois mort (tronc, branches) et pratiquer le broyat de matière végétale pour favoriser la vie du sol,
- Conserver les coquilles d’escargots vides qui offrent un abri idéal pour certaines espèces d'abeilles solitaires,
- Garder des zones enherbées non fauchées toute l’année,
- Aménager des tas de sable et de terre,
- Installer des hôtels à insectes,
- Diversifier les types de milieux dans la conception des espaces : prairies, haies, boisements, quelques zones de terre nue sont autant de milieux favorables à différentes espèces.
La protection des amphibiens et des reptiles
Les reptiles et amphibiens sont tous protégés en France. Les amphibiens, regroupant grenouilles, crapauds, tritons et salamandres, ne vivent pas systématiquement dans l’eau mais en ont besoin pour se reproduire. Ce n’est pas le cas des reptiles (serpents, lézards et tortues) qui, eux, pondent leurs œufs sur la terre ferme.
Les amphibiens et reptiles occupent une place importante au sein de la chaîne alimentaire. Ils sont d’excellents indicateurs d’un milieu en bonne santé.
Pour favoriser leur développement, la Ville de Montpellier veille à :
- Constituer des refuges adaptés comme des tas de pierres ou des branches,
- Vérifier des abords de haies, des berges, des points d’eau avant intervention,
- Ne pas capturer les animaux, mais les laisser s’enfuir tranquillement.
Les bassins, des zones humides servant d’habitats à la faune
Les bassins accueillent une diversité d’espèces qu’il convient de protéger : insectes, poissons, amphibiens et oiseaux.
Lors des opérations d’entretien de ces milieux, la Ville de Montpellier prend des précautions telles que :
- Éviter toute intervention au printemps/été (période de reproduction et d’élevage des juvéniles) : pas de vidange des bassins ni de coupe de la végétation de février à septembre inclus ; privilégier les interventions en automne et tout début d’hiver,
- Exclure l’utilisation de produits chimiques comme le chlore,
- Vérifier l’absence de faune (oiseaux, poissons, amphibiens) avant vidange,
- Surveiller une alimentation suffisante en eau en période estivale (en respectant les arrêtés sécheresse),
- Mener des actions de communication et de sensibilisation des usagers par la pose de panneaux sur le lieu-même (rappel des interdictions de baignade des chiens et de nourrissage des animaux),
- En cas de faune sauvage en détresse : prise de contact immédiate avec le Centre de soin de la faune sauvage le plus proche.
Que faire si l’on trouve un animal mort ou blessé sur l’espace public ?
Animal mort
Lorsqu’un animal mort domestique ou sauvage est trouvé et présente un risque pour la circulation : contacter le COC (Centre Opérationnel de Commandement) de la Police Municipale (04 67 34 59 25) pour sécurisation des lieux et mobilisation de l’astreinte capture de la ville.
Animal blessé
Lorsqu’un animal domestique (chien, chat, ovin, bovin) blessé ou perdu est trouvé : contacter le COC de la Police Municipale (04 67 34 59 25) pour sécurisation des lieux et mobilisation de l’astreinte capture.
Lorsqu’un animal sauvage (mammifère, oiseau, reptile, amphibien) est en détresse ou blessé : éviter de le toucher autant que possible, le mettre en protection et contacter le Centre de soin de la faune sauvage le plus proche.
Contacts utiles
- Centre Opérationnel de Commandement police municipale : 04 67 34 59 25
- Direction Nature Agrologie et Paysage de la Ville de Montpellier : 04 67 20 99 00
En pratique
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