A travers son Plan de Mobilité 2032, son Plan Climat Énergie Territorial et son Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, Montpellier et sa Métropole s’engagent avec détermination à lutter contre la pollution atmosphérique.
Comment définir la “pollution atmosphérique” ?
La LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie) de 1996, première loi reconnaissant en France le droit de chacun à respirer un air sain, définie la pollution atmosphérique ainsi :
« Constitue une pollution atmosphérique au sens de la présente loi l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, dans l'atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives. »
Selon où nous nous trouvons, l’air est plus ou moins contaminé par des polluants gazeux ou solides produits majoritairement par les activités humaines (trafic routier, chauffage, industries, travaux agricoles, activités domestiques...) ou dans une moindre mesure de phénomènes d’origines naturelles (embrun, sable désertique, éruption volcanique).
Les polluants retrouvés dans l’air que nous respirons sont dits primaires lorsqu’ils sont issus directement de la source de pollution, et secondaires lorsqu’ils sont issus d’une réaction chimique (interaction entre divers polluants, rayons UV…).
La présence de ces polluants dans l'air, même à faible concentration, peut avoir des effets sur la santé sur le court et/ou long terme et sur l’environnement.
Les effets de la pollution sur notre santé et notre environnement
Les effets sur notre santé
Entre 2016 et 2019, Santé Publique France a estimé que les PM2,5 seraient responsables de 40 000 morts chaque année en France. Plus largement, la pollution atmosphérique peut avoir des effets immédiats sur notre santé allant d’une irritation oculaire à des problèmes cardiaques ou respiratoires pouvant mener parfois au décès.
Elle peut également avoir des effets sur le plus long terme qui se manifestent par des pathologies lourdes telles que des cancers, des pathologies cardiovasculaires/respiratoires, des troubles neurologiques ou encore des troubles du développement.
Les 3 voies de contamination chez l’homme :
- La voie respiratoire, voie de contamination principale
- La voie digestive : eau, sol ou végétaux contaminés (pesticides, métaux lourds…)
- La voie cutanée : éléments toxiques contenus dans certains pesticides
Les effets sur notre environnement
Notre environnement peut lui aussi se retrouver impacté et notamment les bâtiments (salissure, perte de masse calcaire…), les rendements agricoles ou encore le monde végétal (nécroses, ralentissement croissance…). La pollution atmosphérique peut même être à l’origine de pluie acide !
La surveillance de la qualité de l’air
Au niveau national
Depuis 1996, le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé est inscrit dans la loi LAURE. Cette loi, aujourd’hui intégrée au Code de l’environnement (article L. 221-1 à L. 221-6), rend obligatoire la surveillance de la qualité de l’air et la définition d'objectifs de qualité et l’information au public.
En a découlé la mise en place d’un dispositif national de surveillance de la qualité de l’air piloté par le Ministère de la Transition Écologique et qui comprend des Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) dans chaque région.
Elles sont chargées de surveiller, prédire la qualité de l’air au niveau local et d’informer le grand public tout en accompagnant les décideurs locaux pour améliorer la qualité de l’air. Ces AASQA sont coordonnées par le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air et fédérées par ATMO France.
Au niveau régional et local
Sur la Métropole, l’Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air est ATMO Occitanie qui surveille et prédit la qualité de l’air sur notre Métropole via 6 stations de mesures de la qualité de l’air et de la modélisation.
Un bilan permettant de se rendre compte de l’évolution des concentrations mesurées, des sources d'émissions par secteur et des concentrations moyennes en polluants sur le territoire est publié chaque année.
Au côté d’ATMO Occitanie, Montpellier Méditerranée Métropole est un acteur engagé de longue date contre la pollution atmosphérique avec de nombreuses actions mises en œuvre pour contribuer à réduire les émissions de polluants. Depuis le début du partenariat, qui date du début des années 80, l'évolution des outils et moyens techniques ont permis de renforcer la surveillance effectuée sur la région de Montpellier.
L’état de la qualité de l’air du territoire
En 2023, la qualité de l’air extérieur sur la métropole fut considérée moyenne 60% de l’année, dégradée 30% de l’année et mauvaise 10% de l’année. Le secteur des transports routiers représente la principale source de pollution (80% des émissions de dioxyde d'azote).
D'autres secteurs représentent également une part importante des émissions de polluants atmosphériques :
- Résidentiel et tertiaire (chauffage dont chauffage au bois à foyer ouvert) = 46% des émissions de particules en suspension PM2,5
- Industrie et traitement des déchets = 34% des émissions de particules en suspension PM10.
De manière générale, la qualité de l'air sur la région de Montpellier est plutôt moyenne au regard de la réglementation en vigueur. La majorité des seuils réglementaires sont respectés pour les principaux polluants réglementés, mais les concentrations restent bien plus élevées que les recommandations OMS (2021) sur une bonne partie du territoire.
La métropole reste également marquée, comme l'ensemble des territoires du sud de la France, par la pollution à l'ozone, polluant estival.
La Ville et la Métropole engagées pour améliorer la qualité de l’air
Afin d’améliorer la qualité de l’air du territoire, les acteurs publics locaux s’unissent. Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de Montpellier, piloté par la DREAL, dresse une liste des objectifs d’amélioration de la qualité via 16 actions.
Réelle opportunité de travailler de concert avec les intercommunalités voisines, le futur PPA permettra de coordonner l’action pour améliorer la qualité de l’air sur la Métropole et sur les territoires alentours.
D’ores et déjà, la Métropole s’engage à travers plusieurs actions majeures à développer les mobilités alternatives à l’autosolisme :
Le Plan Climat Energie Territorial
Le Plan Climat Energie Territorial est un document stratégique visant à organiser la gestion des ressources et des consommations d’énergies de manière à réduire les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphérique. Ce nouveau document comportera un Plan de Réduction des Émissions de Polluants Atmosphérique reprenant les objectifs fixés par l’Union européenne.
La Métropole s’engage dans une stratégie ambitieuse à la hauteur des enjeux définis dans chacune de ces 10 orientations qui se déclinent en 25 actions concrètes avec la mise en place d’indicateurs grand public.
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Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal
Ce document d’urbanisme, déterminant les conditions d’aménagement et d’utilisation des sols, viendra remplacer les Plan Locaux d’Urbanisme communal. Il contribuera d’une part à protéger les populations en urbanisant à distance des infrastructures routières ou en utilisant des dispositifs barrière faisant barrage à la pollution atmosphérique.
D’autre part, il contribuera à améliorer la qualité de l’air en favorisant la ville des courtes distances tout en permettant le développement de modes de transport moins émetteurs et en densifiant les zones déjà desservies par les transports en commun. Le développement de la nature en ville est également un axe du PLUi favorable à une amélioration de la qualité de l’air.
Adopter les bons gestes pour améliorer la qualité de l’air extérieur
Lors de mes déplacements, dans mon jardin, dans mes achats :
- Je privilégie des modes de déplacement doux, comme la marche, le vélo, la trottinette, le skateboard
- J’adopte une conduite souple et limite ma vitesse
- Je coupe le moteur de mon véhicule lors d’arrêts, même brefs
- J'entretiens régulièrement le moteur de mon véhicule
- Je ne brûle pas mes déchets verts : c’est interdit !
- J’évite l’utilisation des engrais et des pesticides
- J’achète local et de saison dans la mesure du possible afin de limiter le nombre de kilomètres parcourus par mes produits
Que faire en cas d’épisode de pollution ?
- J’évite les zones fortement polluées (rues encaissées…)
- Je ne me surexpose pas à des substances irritantes (tabac …)
- Je prends conseil auprès de mon pharmacien ou de mon médecin en cas de symptômes
- J’aère mon habitation en dehors des heures de pointe
- J’évite de prendre ma voiture, je privilégie les transports en commun
- J’évite les activités physiques et sportives intense
Source ATMO France
Obtenir sa vignette Crit'Air
Dans le cadre de la mise en place de la Zone à Faibles Émissions sur le territoire métropolitain, la vignette Crit’Air obligatoire est à commander uniquement en ligne sur le site officiel www.certificat-air.gouv.fr
Son prix est de 3,11€ + 0,59€ d’affranchissement (soit 3,70 € par véhicule).
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