La Ville de Montpellier impulse la création d’un Centre de Soins pour la faune sauvage. Implanté en bordure du Bois de Montmaur, à proximité du Zoo de Montpellier, cet espace sera dédié aux animaux sauvages de faune locale (oiseaux, petits mammifères...).
Soigner les animaux sauvages
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Un Centre de Soins pour la faune sauvage n’est ni un parc animalier ni un refuge. Strictement encadré par la réglementation, il dispose d’une autorisation préfectorale de détention provisoire d’animaux sauvages autochtones en détresse. L’objectif : leur prodiguer les soins et la rééducation nécessaires à leur retour dans le milieu naturel.
Les responsables doivent par ailleurs être titulaires d’un « certificat de capacité » délivré par l’Administration.
Ces structures portent 5 missions fondamentales :
- Les soins à la faune sauvage
- La formation aux soins
- La contribution à la recherche et l’amélioration des connaissances
- La veille sanitaire
- La sensibilisation à la préservation de la biodiversité
Contribuer au maillage du territoire
L’enjeu de ce centre de soins situé au cœur de Montpellier est de compléter le maillage du territoire.
La France compte une centaine de centres de soins pour la faune sauvage. Certains sont spécialisés sur certaines espèces (hérissons, écureuils...), mais la majorité sont dits « généralistes », prenant en charge des « groupes » (oiseaux, mammifères...), voire pour certains l’ensemble de la faune sauvage française.
En Occitanie il existe 9 centres, dont 2 dans l’Hérault : Laroque et Villeveyrac.
La majorité des animaux acheminés vers ces deux structures proviennent de la Métropole de Montpellier. Les longs trajets effectués provoquent ainsi un déséquilibre, préjudiciable pour les soins, pour les bénévoles, mais aussi au regard des émissions de gaz à effet de serre et à l’impact financier de ces transports.
À cela s’ajoute un afflux toujours plus important : les Centres de Soins héraultais ne peuvent parfois plus accueillir les animaux en détresse.
Un partenariat avec le Zoo de Montpellier, chargé de porter ce projet, favorisera la mise en réseau et permettra de soutenir son rôle de médiation auprès du grand public.
Le projet est lancé
Suite à une étude programmatique menée par COHAB, association dédiée à la biodiversité et la cohabitation Homme-Faune sauvage, une enveloppe de 5 millions d’euros a été votée par la commune. Actuellement en phase administrative, ce projet porté par Eddine Ariztegui, adjoint au maire de Montpellier délégué au bien-être animal, devrait aboutir dans les prochaines années.