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Les églises de Montpellier

Depuis la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, la Ville de Montpellier est propriétaire de 5 églises : 

  • la basilique Notre-Dame-des-Tables, 
  • l’église Saint-Denis, 
  • l’église Saint-Matthieu, 
  • l’église Saint-Roch,
  • l’église Sainte-Croix de Celleneuve.

Avec le soutien de la DRAC Occitanie, leur mobilier fait notamment l’objet d’un plan-objet, visant à améliorer la connaissance et la conservation des objets.

Vous pouvez en découvrir plus sur l’histoire, l’architecture et le mobilier des églises suivantes : 

  • L’église Saint-Roch,
  • L’église Saint-Denis,
  • L’église Notre-Dame-des-Tables.

L'église Saint-Roch

L’église Saint-Roch est une église située au cœur de Montpellier construite au XIXe siècle, de style néo-gothique. Saint Roch était vénéré par les Montpelliérains depuis la fin du Moyen-Âge. Connu dans le monde entier, ce saint protecteur de la peste, est aussi le patron des pèlerins.

L'actuelle église Saint-Roch est en partie bâtie à l'emplacement qu'occupaient l'église Saint-Paul et le couvent des Trinitaires avant la Révolution.

Au début de la Révolution, l'église Saint-Paul est maintenue dans sa fonction. En 1790 elle devient le siège de l'une des trois paroisses du centre-ville, à la suite de la suppression des maisons religieuses et du redécoupage paroissial voulu par la municipalité.

L'édifice, vendu comme bien national à Jean-Baptiste Accariès le 12 thermidor an IV (30 juillet 1796), sert un temps de « dépôt pour l'éclairage et chauffage des corps de gardes ». Ce n'est qu'une fois le Concordat institué que le conseil de fabrique de la paroisse reprend à son nom la location de l'église pour les besoins du culte désormais pleinement rétabli.

L'église Saint-Denis

Une première église Saint-Denis est attestée à Montpellier à la fin du XIe siècle. Devenue paroisse au début du XIIe siècle, elle était située sur la colline de Montpelliéret, au nord-est de la ville, et fut détruite en 1562 lors des guerres de Religion.

La première pierre de la nouvelle église Saint-Denis est posée le 30 août 1699 au faubourg de la Saunerie, à l'emplacement d'un ancien cimetière de Notre-Dame des Tables, au carrefour des chemins de Saint-Martin de Prunet et de Béziers. L'édifice, d'une grande sobriété, est conçu par l'architecte Augustin Charles d'Aviler (1653-1701), élève d'Hardouin-Mansart, alors architecte officiel des Etats de Languedoc et de la Ville de Montpellier. 

Le plan adopté est celui d'une croix latine à bras très peu saillants, sans chapelles latérales, avec une nef à deux travées et un choeur d'une travée et demie.

L’église Notre-Dame-des-Tables

Cette ancienne chapelle du Collège des Jésuites, devenue église paroissiale, a repris le nom de l'église romane Notre-Dame-des-Tables.

Ancienne chapelle des Jésuites

Construite par l'architecte Jean Giral, entre 1707 et 1748.

Dans le tambour d'entrée, un ciel, peut-être l'œuvre de Jacques Giral, peintre du roi et frère de l'architecte, a été redécouvert et restauré en 1992.

Crypte de la chapelle

Berceau de la ville

L'existence de la Crypte est attestée dès l'époque romane et l'horloge de Notre-Dame scande la vie de la cité jusqu'à la Révolution. Dédiée primitivement à la Vierge et appelée Sainte-Marie, l'église prend le nom de Notre-Dame des Tables au XIIIe siècle, lorsque les changeurs de monnaie s'installèrent au pied de ses murs.

Après plusieurs destructions et reconstructions au cours des XVIe et XVIIe siècles, elle fut définitivement détruite en 1794. Sur l'emplacement, dégagé par sa démolition, fut édifiée la Halle à colonnes achevée en 1806, qui servit de marché aux Montpelliérains. La crypte fut obstruée. Seule une statue de la Vierge, érigée sous la Halle, rappelait la destination première du lieu.

Redécouverte au XXe siècle

En 1913, le marché fut démoli pierre à pierre et plus tard, des fouilles mettent à jour les vestiges que l'on connaît aujourd'hui. Si actuellement, il existe bien une église Notre-Dame des Tables à Montpellier, il s'agit en fait d'une église, située dans la rue de l'Aiguillerie, sur la place qui porte son nom. Celle-ci n'a aucun lien avec l'église originelle de Notre-Dame des Tables. Il s'agit de l'ancienne chapelle du collège des Jésuites, devenue siège de la paroisse quand l'église, berceau de notre ville, fut définitivement détruite. De la première église datant du milieu du XIe siècle, ne subsistent que le bas des murs de soutènement et une partie du pavement.

En revanche, ont été conservés : les fondations de la tour, le déambulatoire de la partie sud de l'église des XIIe, et XIIIe siècles, une partie d'une absidiole, des ossuaires qui pourraient dater du milieu du XIe siècle, ainsi que des caveaux funéraires du XVIIe siècle.