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Espèces animales d’intérêt sanitaire

La gestion des espèces animales d’intérêt sanitaire est une problématique majeure dans les zones urbaines, où cohabitent une biodiversité riche et des populations humaines denses. Parmi ces espèces, les moustiques, les rats et autres nuisibles posent des défis sanitaires et environnementaux significatifs, nécessitant une réponse adaptée et coordonnée.
Temps de lecture : 8 minutes

Dans ce contexte, la Ville de Montpellier s'engage dans des stratégies de lutte intégrée visant à minimiser les risques sanitaires tout en préservant l'équilibre écologique. Cet engagement passe par l’utilisation de méthodes innovantes et respectueuses de l’environnement, des interventions curatives pouvant être conduites en dernier recours. 

L’objectif est double : protéger la santé publique et préserver la qualité de vie des habitants tout en limitant l'impact sur l'écosystème local, dans le respect du bien-être animal.

Moustique tigre

Comment reconnaître le moustique tigre ?

Le moustique-tigre est de petite taille (5 à 7 mm). Il a un corps noir tacheté de blanc et des anneaux blancs et noirs sur ses pattes, d'où son nom de tigre. Son apparence caractéristique permet de le distinguer facilement des moustiques urbains locaux. Le moustique-tigre vole assez mal et pique plutôt sur les jambes.

Un moustique nuisible, pourquoi ?

Il peut transmettre à l'homme une vingtaine de virus dont celui de la dengue, du chikungunya, et de Zika, des arboviroses tropicales en progression constante dans le monde :

  • La dengue se manifeste par l'apparition d'une fièvre brutale accompagnée de douleurs musculo-articulaires, courbatures, douleurs derrière les yeux, maux de tête... ;
  • Le chikungunya par une fièvre élevée brutale associée à des douleurs articulaires invalidantes, un gonflement articulaire, des manifestations cutanées (rash) ; 
  • Zika par une éruption cutanée, une fièvre modérée, une conjonctivite, des douleurs musculaires et articulaires, un état de malaise et des céphalées. 

Contactez votre médecin si un de ces symptômes apparaît.

Chaque année, un dispositif de surveillance renforcée est mis en œuvre par les autorités sanitaires et leurs partenaires du 1er mai au 30 novembre.

Comment s'en protéger ?

Le moustique-tigre se déplace dans un rayon de 50 à 200 m autour de son lieu de naissance et pond ses œufs dans des récipients remplis d'eau. Pour éviter d'avoir des moustiques-tigres chez vous, il est donc important de supprimer les lieux de ponte potentiels (les œufs se transformant ensuite en larves). 

Pour cela :

  • Ne laissez pas des récipients qui pourraient se remplir d'eau de pluie en extérieur,
  • Entretenez les gouttières de votre habitation,
  • Videz régulièrement les soucoupes des pots de fleurs,
  • Couvrez les réserves d'eau (tels que les récupérateurs d'eau de pluie) avec un drap ou une moustiquaire,
  • Si possible, ne laissez pas traîner de déchets végétaux au sol dans votre jardin,
  • Pour vous protéger des piqûres de moustique-tigre, portez des vêtements longs et amples imprégnés d'insecticides pour tissus et appliquez sur votre peau des répulsifs cutanés, ce moustique ayant une activité surtout diurne,
  • Privilégiez les répulsifs tropicaux à base de DEET, d'IR3535, d'Icaridine ou de Citriodiol pour éloigner le moustique-tigre.

Mesures de lutte contre les moustiques vecteurs

Depuis le décret du n° 2019-258 du 29 mars 2019 relatif à la prévention des maladies vectorielles, les actions de surveillance et de lutte contre les maladies transmises par les insectes est confiées aux Agences Régionales de Santé (ARS). Cela recouvre notamment les actions de surveillance des vecteurs et l’intervention autour des nouvelles implantations, ainsi que les mesures de prospection et de traitement (lutte anti-vectorielle) autour des lieux fréquentés par des personnes porteuses des virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika afin de limiter la propagation de ces maladies.

L’ARS Occitanie a confié la réalisation de ces mesures à la société Altopictus, organisme privé disposant d’une habilitation pour ce type d’interventions.

L’EID Méditerranée - Moustiques ou pas moustiques ?

Il y a la réalité de la nuisance et la perception de la nuisance. Les deux doivent être prises en compte, justifier un diagnostic sur le terrain, entraîner, s’il s’agit de moustiques, un traitement. C’est le rôle de l’EID Méditerranée (Entente interdépartementale pour la démoustication).

Pour ce faire, l’EID maintient son dispositif au service du public, par le biais d’un numéro d’appel « Indigo » : 0 825 399 110 (0,15 € TTC / minute). Un interlocuteur est disponible aux jours et heures ouvrables (répondeur en dehors de ces périodes), pour recueillir les sollicitations.

A partir de la description du problème, soit une explication et un conseil peuvent être donnés immédiatement au téléphone, soit la situation nécessitera un examen technique et une intervention sur place, qui seront effectués dans un délai maximum de 24h.

Un rendez-vous sera proposé au moment de l’appel. Et si un usager téléphone en dehors des heures ouvrables et laisse ses coordonnées sur le répondeur, l’EID le rappellera dans la demi-journée suivante.

L’EID Méditerranée est un service public, opérateur des collectivités territoriales. Ses interventions sont donc gratuites.

Gestion des populations de pigeons

Le pigeonnier contraceptif

Les pigeons font partie intégrante de la faune urbaine. Toutefois la ville de Montpellier régule ces animaux afin d’éviter une reproduction non contrôlée qui pourrait devenir une source de désagréments.

Afin de concilier l’amélioration du cadre de vie des habitants et le respect du bien-être animal, la Ville de Montpellier a opté pour une méthode de régulation douce, à savoir l’installation de pigeonniers contraceptifs.

Qu’est-ce qu’un pigeonnier contraceptif ?

Il s’agit d’un abri en bois placé à quelques mètres du sol, régulièrement entretenu, dans lequel les pigeons peuvent nicher et pondre leurs œufs. Lors de chaque visite d’entretien du pigeonnier, les œufs nouvellement pondus sont secoués manuellement afin d’empêcher leur éclosion. 

Cette méthode présente 3 intérêts majeurs :

  • Limiter les nuisances, notamment liées aux déjections, en réduisant le nichage sur les bâtiments alentours,
  • Réguler les niveaux de population par la stérilisation des œufs,
  • Maintenir un bon état sanitaire des populations de pigeons par l’entretien régulier du pigeonnier.

Il est également pensé comme un outil pédagogique visant à favoriser la cohabitation entre les habitants et la faune urbaine. Depuis l’installation du premier pigeonnier contraceptif sur l’esplanade Charles-de-Gaulle en 2003, deux autres ont été mis en place dans les parcs Tastavin et Edouard André, et de nouveaux sites d’implantations sont actuellement à l’étude.

Il est rappelé aux Montpelliérains qu’il est interdit de nourrir les animaux non-domestiques, et notamment les pigeons afin d’éviter une sédentarisation de ces volatiles et ne pas créer des points de fixation de volatiles sauvages.

La commune autorise uniquement le nourrissage des chats libres dans les cabanes à chat installées par la Ville, à la demande des associations partenaires.

Chenille processionnaire

La chenille processionnaire est un insecte ravageur des pins, urticant pour l’homme et les animaux en raison de ses poils.

Traitement effectué

Le Service espaces verts de la Ville réalise à l'automne des traitements à base du Bacillus sur les zones comme le Lunaret, Montmaur, le lac des garrigues par hélicoptère. L’intervention se fait également depuis le sol avec un traitement dans les groupes scolaires et les crèches.

Dès la formation des nids (début d'année), un retrait des nids (échenillage) est effectué.

Cycle d'évolution

En avril/mai, les chenilles quittent leurs nids d'hiver, descendent le long des troncs en procession, parcourent plusieurs mètres sur le sol et pénètrent dans la terre. Là, elles subissent leur métamorphose et ressortent sous forme de papillons fin juin/début juillet.

Risques pour l'homme et les animaux

Ces chenilles possèdent des poils urticants microscopiques qu'elles libèrent à la moindre alerte au gré des vents. Ces poils viennent se fixer sur le sol, les vêtements, la peau, les fosses nasales, la bouche et agissent comme les piqûres d'orties. Les personnes allergiques, les enfants et les personnes âgées sont les plus vulnérables. La langue peut enfler et gêner la respiration. Les chiens qui ont toujours la truffe au sol peuvent être touchés. Consulter un médecin à la moindre alerte d'octobre à mai.

Les accidents causés par le contact avec les soies urticantes des chenilles processionaires du Pin constituent une pathologie saisonnière bien connue des médecins et en médecine vétérinaire.

Procédés d’élimination

Dans le courant du mois d’avril, vous aurez certainement l’occasion de découvrir des colonies de chenilles quittant les arbres pour s’enfouir sous terre. Ne les approchez pas et laissez-les s’enterrer : c’est le meilleur moyen pour qu’elles emportent avec elles leurs poils urticants.

  • Échenillage mécanique délicat (c'est-à-dire sans jeter les cocons au sol même s’ils sont vides, ils contiennent des soies urticantes).
  • Evitez les insecticide qui polluent durablement le milieu avec la mort des chenilles qui libère des myriades de soies urticantes invisibles.
  • Evitez à tout prix de les brûler car les soies sont mises en suspension (inflammation du système respiratoire).

Désinsectisation et dératisation

La gestion des populations de rongeurs en zone urbaine est un enjeu de santé publique, les rats pouvant être porteurs de maladies transmissibles à l’homme, comme la leptospirose. Ces maladies peuvent se propager par le biais de leurs excréments, leur urine ou encore par des parasites qu’ils transportent, comme les puces. Par ailleurs, les rongeurs sont également à l’origine de dommages matériels au niveau des infrastructures électriques ou des canalisations.

Limiter l’accès à la nourriture est la mesure la plus efficace pour éviter la prolifération des rongeurs. C’est pourquoi les agents de la DSPE travaillent de concert avec les autres services concernés (Collecte / déchets, voirie, brigade environnement…). En dernier recours, des opérations de dératisations ciblées peuvent également être conduites.

Les services de la Ville réalisent également des interventions de désinsectisation ciblées visant des espèces présentant un risque pour la santé (blattes, frelons asiatiques, guêpes).

Punaises de lit

Depuis la fin des années 1990, les punaises de lit sont en recrudescence. Cette évolution est liée à l’essor des voyages internationaux, du commerce de seconde main et au développement des résistances aux insecticides. Même si elles ne transmettent pas d’agents pathogènes, leurs piqûres peuvent provoquer des démangeaisons et des réactions allergiques, et peuvent avoir un impact psychologique important sur les personnes infestées.

L’Etat a lancé en 2021 la plateforme numérique "Stop punaises" permettant à la fois de sensibiliser les citoyens au risque d’infestation par ces insectes, d’aider à l’identification des punaises en cas de suspicion mais également de signaler la présence de punaises.

En pratique

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