L'Agora des savoirs est de retour pour une nouvelle édition. Le second cycle de 8 rencontres scientifiques suivies de débats est prévu entre le 5 février et le 30 avril 2025 au centre Rabelais. Ces rencontres sont gratuites et ouvertes à tous dans la limite des places disponibles.
Evènements à venir
02
Avril 2025
Culture
Agora des Savoirs - Jean-Sébastien Steyer « Jurassic Park et les sciences » (Belin, 2024)
La frontière entre la science et la science-fiction est souvent fine. Et Jurassic Park en est un cas d’école.
Depuis sa popularisation en 1993 avec la sortie du premier long-métrage, l’univers créé par Michael Crichton n’a eu de cesse d’interroger ses plus grands fans.
Jean-Sébastien Steyer, Nicolas Allard et leurs coauteurs proposent une exploration scientifique et culturelle inédite de la franchise culte, balayant à la fois paléontologie, psychologie, génétique, philosophie, etc. De l’énorme terreau d’influences littéraires et cinématographiques dans lequel l’œuvre colossale a vu le jour à la taille irréelle des vélociraptors, ils passent l’ensemble des films et des ouvrages au crible des sciences.
Aquarelles, crayonnés, peintures, cet hommage à Jurassic Park est richement illustré par Alain Bénéteau. Ne reste qu’une seule question à résoudre : peut-on, ou pas, recréer des dinosaures ?
Jean-Sébastien Steyer est paléontologue au CNRS et au Muséum de Paris, auteur, conférencier et commissaire d’exposition.
Librairie partenaire : L'Opuscule
27 Boulevard Sarrail 34000
Montpellier
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09
Avril 2025
Culture
Agora des Savoirs - Meredith Root-Bernstein « Qu’est-ce qu’une espèce ? » (HumenSciences, 2025)
Pour définir une espèce, on parle d’abord d’individus qui se ressemblent et se reproduisent entre eux. Mais que faire de ces lions et ces tigres qui ont des petits ensembles ? Que faire de ces oiseaux chez qui mâle et femelle sont très différents ? La notion d’espèce interroge depuis des siècles. Charles Darwin en a posé les bases mais Meredith Root-Bernstein propose de décentrer le sujet grâce à l’ethnobiologie, soit l’étude des connaissances associées aux espèces dans différentes cultures. Par exemple, les Mapuches, au Chili, n’ont pas de mot pour « plante ». Mais ils en ont pour « arbre » et « herbe », et selon eux ces deux mots appartiennent à une même catégorie. Nommer et catégoriser le vivant ne se fait donc pas seule-ment en fonction d’une approche biologique, il faut prendre en compte l’aspect social, culturel et spirituel. Les espèces non humaines ont aussi leurs propres façons de classer le monde. L’autrice montre qu’elles ont tendance à diviser le monde entre proie/nourriture, la société à laquelle elles appartiennent et le reste qu’elles ignorent. Pour un loup, le renne est une proie mais le coyote non, il n’adopte donc pas la même attitude envers eux.
Il n’y a pas d’objectivité dans la manière de nommer et classer le vivant. Ce sont depuis toujours des arbitrages voués à évoluer. Les baleines étaient autrefois classées parmi les poissons, mais aujourd’hui ce sont des mammifères car les critères se sont affinés. Cependant, avoir une classification internationale commune permet d’identifier les espèces et donc de mieux les protéger.
Biographie
Meredith Root-Bernstein est chargée de recherche en ethnobiologie au CNRS. Titulaire d’un master en éthologie et évolution et d’un doctorat en écologie, elle s’intéresse aussi à l’ethnographie des relations entre l’homme et l’environnement, et à la politique environnementale. Elle est une experte du système socioécologique du Chili central.
Librairie partenaire : La Cavale
27 Boulevard Sarrail 34000
Montpellier
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30
Avril 2025
Culture
Agora des Savoirs - Michel Lussault « Cohabitons ! Pour une nouv elle urbanité terrestre. » (Seuil, 2024)
La Californie en feu, l’Andalousie asséchée, un système urbain dont on réalise la vulnérabilité lors de l’épidémie de Covid… Les signes d’une crise d’habitabilité de la Terre se multiplient. Les modes de consommation mondialisés et les actes des « géopouvoirs » prédateurs en sont des causes évidentes. Comment dès lors habiter autrement ?
Le géographe Michel Lussault réexamine cette question que l’anthropocène oblige à penser de façon nouvelle. À rebours des fantasmes de retour « à la nature », il prend acte des effets de l’urbanisation généralisée, qui rend les espaces de vie interdépendants. Toute recherche d’autonomie est donc aujourd’hui une voie illusoire. Ce sont au contraire les liens entre les vivants humains et non-hu-mains et la matérialité de leurs habitats qu’il faut considérer et soigner. En s’inspirant de l’éthique du Care, l’auteur plaide pour des « vertus habitantes » et la mise en œuvre d’un « géo-care », dont il examine la possible portée concrète.
Appuyé sur des récits vivants, qui nous mènent de la misère des sans-abris de Vancouver au combat des Ojibwes pour les droits du riz sauvage ou aux mines de lithium du désert d’Atacama, il analyse comment s’expérimentent, loin de l’imaginaire réducteur de la world city, des manières soutenables de cohabiter.
27 Boulevard Sarrail 34000
Montpellier
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