Ecologie de la santé

Les principaux domaines d'étude de l'écologie de la santé incluent :

• Les zoonoses, qui sont des maladies transmissibles entre les animaux et les humains (exemples : la dengue, infection virale transmise par les moustiques aux humains, la maladie de Lyme, infection bactérienne transmise par la piqûre d’une tique infectée, la rage, maladie virale mortelle qui se transmet par morsure d'un animal infecté). 
• Les maladies liées à l'environnement, telles que la pollution atmosphérique et la contamination de l'eau.
• L'impact des changements climatiques sur la santé : l'augmentation des maladies transmises par les vecteurs et les événements météorologiques extrêmes. Les maladies transmises par des vecteurs, aussi appelées maladies à vecteurs, sont des maladies infectieuses qui sont propagées d'un hôte à un autre par un insecte vecteur (exemple : les moustiques transmettent des maladies telles que le paludisme, la dengue, le chikungunya et le Zika)
• Le rôle de la biodiversité dans la santé humaine, par exemple, la fourniture de médicaments naturels et le maintien de l'équilibre des écosystèmes.

Le 25 octobre 2023, une convention de partenariat "Écologie de la santé" 2023-2030 a été signée pour prendre en compte les approches intégrées de la santé, en particulier l'approche "One Health" ou Santé globale.

Pour l'OMS, "l'environnement est la clé d'une meilleure santé". À l'échelle locale, anticiper, prévenir et préparer les urgences de santé publique, dans le contexte de changement climatique et d'accélération de la mondialisation que nous vivons actuellement, nécessitent de renforcer l'interaction entre science et décision.

Les 9 axes de coopération de cette convention

La convention cadre prévue pour une durée de 7 ans s’articule autour de 9 axes :

1. Accélérer le transfert de la recherche sur les facteurs environnementaux pour mieux connaître et donc mieux prévenir les maladies liées aux atteintes à l'environnement,
2. Étudier la résilience écologique des écosystèmes pour mieux comprendre et prévenir l'appauvrissement des milieux et les facteurs d'émergence des maladies infectieuses et des zoonoses,
3. Surveiller l'écologie et l'évolution des hôtes et des réservoirs, des vecteurs comme des agents pathogènes. Objectif : évaluer les risques et élaborer des stratégies de prévention, de surveillance et de contrôle,
4. Évaluer les liens entre les pratiques de gestion, de conception et d'aménagement en matière de (re)végétalisation des villes ou d'évolution des pratiques agroécologiques périurbaines et les risques vectoriels (risques de maladies transmises par des insectes vecteurs comme les moustiques)
5. Expérimenter de nouveaux outils et stratégies pour s'inscrire dans une logique de gestion durable et intégrée des vecteurs et du risque vectoriel à l'échelle du territoire,(Tester de nouvelles façons de lutter contre les maladies transmises par les insectes, sur notre territoire, de manière durable)
6. Évaluer, surveiller et prévenir les impacts sanitaires des espèces susceptibles d'occasionner des dégâts, des espèces non indigènes, des espèces exotiques envahissantes et des espèces pathogènes pour les végétaux par des méthodes compatibles avec la préservation de l'environnement,
7. Inventorier, valoriser, partager les outils de sensibilisation auprès de l'ensemble des acteurs et des publics pour améliorer les représentations de la santé environnementale et la prévention des risques liés à l'environnement et à l'appauvrissement de la biodiversité,
8. Accélérer l'apport des sciences sociales en santé environnementale au sein des projets de recherche en science ouverte et science participative et en lien avec les initiatives des laboratoires vivants invitant citoyens, habitants et usagers à être acteurs dans la recherche, l'innovation et le changement des pratiques,
9. Proposer des mesures concrètes pour l'évolution des cadres légaux d'urbanisation, de citoyenneté et de gestion de l'environnement urbain.