Avec ce projet d’envergure d’un montant de 60 millions d’euros, la Ville de Montpellier s’engage pour repenser sa restauration collective pour la rendre plus durable à l’échelle de son territoire et former les nouvelles générations sur les questions alimentaires et environnementales.
Livraison : novembre 2027.
Une nouvelle cuisine pour les cantines de la Ville
C’est une question d’échelle. Sur le territoire de Montpellier, il est nécessaire de produire près de 16 000 repas par jour. Centraliser leur préparation permet de réaliser des économies, de respecter des délais contraints, mais aussi d’assurer une production de qualité constante.
Adossée au Marché Gare de Montpellier dans le quartier Montpellier Sud, la Cité se veut très innovante. Elle accueillera ainsi le nouveau pôle de production alimentaire, en remplacement de la cuisine centrale qui livrera dès la rentrée 2028 près de 18 000 repas aux écoles de la Ville.
De plus, pour respecter l’esprit qualitatif du « fait maison, frais et de saison », on y trouvera un pôle de transformation des produits bruts constitué d’une légumerie, d’une mûrisserie pour les fruits, d’un espace de stockage pour l’aide alimentaire et d’un atelier de production des desserts. Ce pôle permettra de transformer l’équivalent de 24 000 repas pour l’unité de production mais également les crèches et EHPAD municipaux.
Sensibiliser à une alimentation saine et aux enjeux écologiques
Des cours de cuisine seront proposés aux enfants dans une cuisine adaptée. Dans le jardin pédagogique « 4 saisons », les enfants pourront pratiquer des activités comme le semis, l’entretien ou la récolte. Des parcours pédagogiques permettront aux classes et aux parents d’élèves de découvrir les étapes de préparation de leurs repas.
Une cité ouverte sur la Ville
Cette visée pédagogique se traduira également par des interactions avec le Marché Gare, les Maisons de l’alimentation solidaire, les fermes ressources et le futur camion pédagogique itinérant. Elle développera diverses initiatives autour du mieux manger et la sensibilisation alimentaire, sur place, dans les cantines et les quartiers.
Maisons de l’alimentation solidaire (MAS)
Installées dans divers quartiers de la ville, les Maisons d’alimentations solidaires (MAS) seront de véritables tiers lieux à visée éducative favorisant l’accès à une alimentation choisie, durable et de qualité.
Co-gérées par des associations, les habitants et la collectivité, ces MAS permettront de rapprocher producteurs locaux et citoyens. Mais aussi de développer de nombreuses initiatives en lien avec l’alimentation, la rencontre, le partage...
Une première MAS devrait ouvrir fin 2025 dans le quartier Celleneuve. Portée par un collectif d’habitants de l’Esperluette, elle sera située sur la place du marché, à proximité de la Maison pour Tous Marie Curie. Ce lieu de 350 m2 et 80 m2 de terrasse vise à réunir toutes les initiatives de proximité en faveur d’une meilleure alimentation.
Cette MAS se composera de plusieurs espaces :
- Une cuisine partagée, en accès libre, qui sera le théâtre de nombreuses animations et ateliers à destination des adultes et enfants.
- Un café-restaurant solidaire, proposant des repas de qualité, à partir de produits locaux, à un tarif particulièrement accessible.
- Un espace de vente solidaire : épicerie en vrac, magasin coopératif, groupement d’achat citoyen…
Cette première MAS servira de référence pour déployer d’autres maisons sur l’ensemble de la commune.
Camion cuisine pédagogique itinérant
Véritable ambassadeur de la Cité de l’Alimentation, le camion cuisine pédagogique se déplacera à partir de 2026 sur le territoire. Il proposera plusieurs actions :
- Sensibiliser les enfants à une meilleure alimentation,
- Découvrir les bases de la nutrition,
- Apprendre les premiers gestes de cuisine.
Dans un esprit « Foodtruck », le camion sera conçu comme une « cuisine de maison », et sera en mesure d’accueillir jusqu’à 15 enfants. Porté par un duo d’animateurs formés en cuisine et nutrition, il sillonnera les écoles volontaires de Montpellier. Le camion pourrait toucher jusqu’à 3 600 élèves par an.
Ce nouveau projet s’inscrit dans le programme pédagogique « du champ à l’assiette » et dans la dynamique des écoles en démarche de développement durable (label E3D). Il vise également à intervenir dans les quartiers prioritaires de la ville, où la fréquentation des cantines est plus faible. L’intervention d’une équipe nomade permettra à cette occasion de rencontrer et sensibiliser les parents d’élèves.
